Accent sur les activités d’Europol, la lutte contre l’immigration clandestine et la lutte contre la cybercriminalité
18 novembre 2024
Le 12 novembre 2024, le Groupe de contrôle parlementaire conjoint (GCPC)d’Europol s’est réuni à Bruxelles dans le cadre de la coopération parlementaire de la présidence hongroise du Conseil de l’Union européenne, organisée conjointement avec la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE) du Parlement européen. Des délégations provenant de 24 États membres de l’UE et composées de députés du Parlement européen ont participé à cet événement, qui s’est déroulé au Parlement européen. La conférence était coprésidée par M. Imre VEJKEY, président de la Commission de la justice, M. Lajos KÓSA, président de la Commission de la défense et de l’application de la loi de l’Assemblée nationale hongroise et M. Javier ZARZALEJOS, président de la Commission LIBE. S’exprimant au nom de la présidence hongroise du Conseil de l’UE, M. Bence Rétvári, vice-ministre du ministère de l’Intérieur hongrois, a indiqué dans son discours introductife que l’immigration clandestine représentait une menace sans précédent pour la sécurité de l’Europe. Il a demandé à l’UE de fournir toute l’assistance nécessaire aux États membres afin de maintenir la sécurité et de soutenir les autorités nationales chargées de l’application de la loi. Mme Ylva Johansson, commissaire européenne chargée des affaires intérieures, n’étant pas présente en personne à l’événement, a diffusé un message vidéo résumant le travail accompli par la Commission européenne au cours des cinq dernières années dans la lutte contre la criminalité organisée. Elle a souligné que le mandat d’Europol avait été renforcé et que la tâche la plus importante était d’assurer la sécurité des citoyens.
Au cours de l’ordre du jour suivant, Mme Catherine de Bolle, directrice exécutive d’Europol, et M. Peter de Buysscher, président du conseil d’administration d’Europol, ont présenté les activités, les développements stratégiques et opérationnels d’Europol de mars 2024 à octobre 2024, en mettant l’accent sur le document de programmation pluriannuelle 2025-2027 et les relations extérieures. Dans le cadre de l’ordre du jour sur la protection des données personnelles, M. Wojciech Wiewiórowski, contrôleur européen de la protection des données, a expliqué que ces dernières années, les efforts ont porté sur la gestion des mégadonnées ainsi que sur l’échange de données entre les forces de police des États membres et Europol, y compris la gestion des données biométriques. M. Daniel Drewer a présenté son travail consultatif en tant que délégué à la protection des données d’Europol. Pour ce qui est de l’ordre du jour relatif à la protection des droits fondamentaux, M. Dirk Allaerts, officier aux droits fondamentaux d’Europol, a informé les députés de son activité de conseil, en soulignant l’importance de la formation continue. M. Jean-Philippe Lecouffe, directeur exécutif adjoint d’Europol chargé des opérations, a présenté les dernières activités d’Europol en rapport avec la guerre en Ukraine. Il a fourni des informations sur les formes de coopération avec l’Ukraine, notamment dans les domaines de l’échange d’informations, du soutien aux autorités chargées de l’enquête sur les crimes de guerre, de la prévention du trafic d’armes et de la lutte contre les cybermenaces.
Outre l’évaluation des activités d’Europol, la réunion a également permis aux participants d’exprimer leur point de vue sur deux points thématiques de l’ordre du jour. M. Lajos Kósa, coprésident de la réunion, a souligné qu’il était essentiel d’assurer la sécurité des citoyens européens et que l’immigration clandestine ne devait pas être gérée, mais arrêtée. Le vice-ministre de l’intérieur, M. Bence Rétvári, a rappelé que la majorité des citoyens européens voyaient un lien étroit entre l’immigration clandestine et l'insécurité. Il a souligné que le seul moyen de mettre fin à l’immigration clandestine et d’assurer la sécurité était de protéger et de contrôler les frontières extérieures, et que l’UE devait aider les États membres à y parvenir. M. Jean-Philippe Lecouffe, directeur exécutif adjoint d’Europol chargé des opérations, a indiqué que le trafic illicite de migrants constituait l’une des plus grandes menaces, confirmant qu’Europol continuerait à soutenir les services répressifs des États membres dans la lutte contre le terrorisme et le trafic de migrants.
Au cours du point de l’ordre du jour consacré à la lutte contre la cybercriminalité, M. Imre Vejkey, coprésident de la réunion, a souligné que le développement de l’intelligence artificielle ouvrait de nouvelles perspectives tant pour les services répressifs que pour les criminels, et qu’il était donc essentiel de doter les services répressifs des moyens nécessaires, à la fois techniques et humains, y compris l’acquisition de connaissances par le biais de formations conjointes pour les services. M. Bence Rétvári a souligné que les services répressifs devaient être préparés aux défis posés par les toutes nouvelles technologies et que cela devrait également être pris en compte au niveau de la législation de l’UE. Pour lui, Europol doit devenir un pôle qui influe activement sur la création et l’adaptation des technologies répressives les plus efficaces. Mme Floriana Sipala, directrice chargée de la sécurité intérieure et coordinatrice de la lutte contre le terrorisme de la Commission européenne, a souligné l’importance du règlement de l’UE sur l’intelligence artificielle, rappelant qu’il s’agissait du premier texte au monde à réglementer ce domaine, sachant que la formation des agents des services répressifs était d’une importance capitale dans la lutte contre les criminels qui utilisaient l’intelligence artificielle et gagnaient de ce fait en habileté. M. Andrei Linta, directeur exécutif adjoint d’Europol pour les capacités, a souligné que le développement rapide de l’intelligence artificielle conduisait à des cyber-attaques plus sophistiquées, que les criminels n’avaient plus besoin d’un haut niveau d’expertise et qu’ils pouvaient ainsi facilement mener des activités nuisibles à un niveau de qualité élevé. Mme Montserrat Marín López, directrice exécutive du CEPOL à Budapest et chef de l’unité Centre européen de formation du CEPOL, a présenté en détail les programmes de formation dans le domaine de l’intelligence artificielle proposés par le CEPOL en coopération avec les autorités chargées de la sécurité intérieure et avec Europol.
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